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samedi 13 août 2011

Une culture de la mort

                       

Il y a quelque temps, en ouvrant mon journal du matin, une nouvelle me faisait sursauter : une fillette kamikaze de 9 ans avait été arrêtée au Pakistan, bardée d’explosifs alors qu’elle s’apprêtait à commettre un attentat suicide à un barrage policier. Une écolière innocente qui avait peur, et à qui on avait dit d’appuyer sur le bouton lorsqu’elle serait près des policiers. Semble-t-il qu’on l’avait enlevée quelques jours plus tôt, spécifiquement pour lui confier cette funeste mission. Cas unique, pensez-vous, que cette enfant transformée en bombe humaine, hormis bien sûr tous ces autres adolescents que les extrémistes musulmans ne semblent avoir aucun scrupule à utiliser à des fins d’attentat suicide?   
Je laisse la parole au peintre pakistanais Iqbal Hussein qui faisait l’objet d’un reportage récent dans le magazine GEO. Contemplant son pays devenu fou, il disait : «Je ne comprends pas ces familles qui envoient leurs petits garçons dans des madrasas. On se retrouve avec des gamins qui veulent se faire exploser! C’est désespérant, dans les zones tribales, ils font la queue pour devenir kamikazes.»
Si toute cette terreur prend sa source dans ces madrasas, ces multitudes d’écoles coraniques fréquentées par des enfants à l’âge le plus tendre- plus de 14 000 madrasas au Pakistan seulement-, quelle effrayante culture de mort peut-on bien inculquer à ces jeunes écoliers dans ces établissement d’enseignement religieux, pour arriver à obtenir d’eux pareil volontariat pour l’abattoir? Comment peut-il être possible, à moins d’être complètement fanatisés ou pervertis par une lecture incomprise du Coran, d’avoir la monstrueuse idée de transformer de jeunes vies innocentes en bombes humaines, sous le prétexte suranné de djihad, de guerre sainte, ce déferlement ininterrompu d’attentats sanglants et de coups de main meurtriers que des intégristes assassins mènent un peut partout à travers le monde, mais plus spécifiquement en Orient, et auxquels ils ont encore la prétention de prêter des vertus de sainteté, sous prétexte que cette boucherie est conduite au nom de l’islam?
Comme s’il pouvait y avoir de la grandeur dans la guerre, comme si le fait de croire en la sainteté d’une chose pour l’homme en faisait automatiquement une chose sainte… Pauvre Allah, que l’on qualifie encore de « Miséricordieux », comme il doit être peiné de voir toutes les abominations que l’on commet en son nom…
La question que je me pose est la suivante : Y aurait-il deux islam? L’un moderne, ouvert à l’Occident et désireux d’échanger ses vues avec lui sous la gouverne de ses milliers de docteurs en jurisprudence islamique, théologiens, imans, chefs religieux et érudits de grand renom, et l’autre, resté pris pour ainsi dire dans une sorte de trou noir du temps, toujours à prodiguer dans les écoles coraniques des zones tribales le même enseignement religieux démuni de matières non islamiques qu’au cours des siècles passés, sous la direction de mollahs traditionalistes si peu ouverts à la culture, aux idées nouvelles et aux changements sociaux, qu’ils considèrent la musique comme un sacrilège?
Qu’en est-il exactement de ces madrasas et de l’enseignement qu’on y prodigue? Certaines, en zones de conflits, sont si endoctrinées par leurs enseignants, qu’on les compare à des repaires de terroristes, des universités de l’attentat suicide. Les enseignants de ces écoles coraniques sont si habitués à endoctriner, qu’un étudiant qui remet en question les anciens préceptes est jugé irrespectueux à l’égard de ses professeurs. Sans interaction ni débat entre élèves et enseignants, n’est-ce pas une aberration, à l’époque où l’on vit? La vérité ne se fraie-t-elle pas péniblement un chemin à travers le choc des idées?
John Stuart Mill, dans son essai « De la liberté », écrivait : « Le despotisme de la coutume est partout l’obstacle qui défie le progrès humain, […] C’est le cas de tout l’Orient. La coutume est là, souverain arbitre de toutes choses : justice et droit signifient conformité à la coutume; […] Et nous en voyons le résultat. Ces nations doivent avoir eu autrefois de l’originalité; elles ne sont pas sorties de terre peuplées, lettrées, et profondément versées dans de nombreux arts de vivre; sous tous ces rapports, elles se sont faites elles-mêmes, et elles étaient alors les plus grandes et les plus puissantes nations du monde. Que sont-elles maintenant? Elles sont asservies à des tribus dont les ancêtres erraient dans les forêts, tandis que les leurs avaient de magnifiques palais et des temples fastueux, à une époque où la coutume se départageait le pouvoir avec la liberté et le progrès. »
Et plus loin, Mill écrit encore : « L’idée qu’il est du devoir d’un homme de veiller à ce qu’un autre soit religieux est la cause de toutes les persécutions religieuses jamais perpétrées; […] C’est une détermination à ne pas tolérer que les autres fassent ce que leur permet leur religion, et cela parce que ce n’est pas permis par la religion du persécuteur. C’est croire que non seulement Dieu déteste l’acte du mécréant, mais qu’il ne nous tiendra pas non plus pour innocents si nous le laissons agir en paix. » N’est-ce pas le cas des talibans dont les croyances sont aussi rétrogrades que trompeuses pour tous ceux qu’ils parviennent à endoctriner? Et le peuple afghan qui a si souffert des abus de leur régime despotique n’est-il pas sans cesse menacé de retourner sous leur férule tyrannique, pour peu que l’Occident baisse les bras devant la guerre « sainte » que ces fondamentalistes mènent en Afghanistan pour reprendre le contrôle de la vie des leurs, les protéger des dangereux artifices de notre monde d’« infidèles » ?
Preuve que certaines madrasas peuvent bien être qualifiées « d’usines à djihad », notamment au Pakistan, le mollah Omar, chef suprême des talibans, ne s’est-il pas vu décerné un diplôme honoris causa par les chefs religieux d’une madrasa tentaculaire de plus de 3 000 étudiants située non loin de la frontière afghane?
L’islam est malade. S’il ne se libère pas des préjugés d’un grand nombre de ses fils à l’égard des valeurs de l’Occident, préjugés entretenus par ses propres leaders politiques et religieux qui les informent mal ou négligent de le faire, il continuera de faire l’objet de suspicion à son égard de la part des occidentaux. S’il ne suscite pas la renaissance de l’éducation islamique en profondeur, afin que dans un proche avenir cessent des horreurs comme l’attentat suicide du World Trade Center commis à l’endroit d’innocentes victimes, ou plus près de nous dans le temps, cet autre acte du genre non moins horrifiant de décembre 2010 perpétré dans un district tribal frontalier de l’Afghanistan, alors qu’une kamikaze vêtue d’une burqa tuait 43 personnes à un point de distribution d’aide alimentaire de l’ONU, son image demeurera ternie aux yeux des autres confessions de notre monde.
Permettez-moi, avant de conclure, de formuler un souhait à votre égard, fils et filles de l’Islam. Je voudrais qu’en vous voyant vivre, les gens puissent dire : Voyez comme ils s’aiment malgré leurs divisions, voyez leur bonheur paisible. Qu’il y ait dans votre langage plein de vérité et de grandeur, qu’il soit fort, apaisant, respectueux et rempli d’ouverture envers les autres, principalement ceux qui ne partagent pas forcément vos croyances.
S’il est vrai qu’on reconnaît l’arbre à ses fruits, je voudrais encore, en vous regardant, qu’on puisse voir en vous les fruits de l’Esprit, et non ceux de la déraison et de la mort, comme c’est trop souvent le cas depuis nombre d’années. Je voudrais voir dans l’Islam, à l’instar du catholicisme sous Jean-Paul II, un nouveau leader mondial de la paix, de l’amour et de la réconciliation entre les hommes.
Al hamdoulillah! Allah soit loué!
Mais faites vite, car pendant ce temps, le sang ne cesse jamais de couler…

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