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mardi 21 juin 2011

Le veau d'or




À la place d’un seul Maître très saint qu’ils auront refusé de servir comme il l’entend,  Adam et Ève, suite à leur condamnation, en serviront désormais autant d’autres qu’il y a en eux d’ignobles penchants. Entraînés loin de leur jardin de délices originel, ils connaîtront l’errance dans une terre de ronces et d’épines, pour y être esclaves dans leur âme, esclaves dans leur cœur, dans leur chair, engendrant dans leur exil une descendance stigmatisée par la même disgrâce, le même esclavage. Aveuglés par le despotisme de l’or et de la chair, ces exilés de la Raison, devenus inintelligents, troqueront l’Esprit de lumière et de vertu qui avait été déposé en eux, pour les trésors périssables de ce monde, faisant du Veau d’or et du culte du moi leur fin suprême.
Sans cesse en quête d’honneur et de jouissances, ce sera le moi en tout, le moi partout, le moi toujours pour ces nombrilistes, l’intelligence en eux étant réservée au seul service du corps et de ses appétits, du plus épais matérialisme. Toute leur vie durant, ces esclaves-nés s’échineront à poursuivre leurs rêves insensés, s’épuisant à chasser des fantômes, des riens, confondant tout, le vrai comme le faux, mettant en haut ce qui doit être en bas, en bas ce qui doit être en haut, accablés par un mal de vivre qui les fera passer par tous les registres du désespoir et de la fureur.
Osera-t-on vouloir aborder avec ces dupes orgueilleux de la nécessité d’un retour de l’homme à son Dieu, afin d’atteindre à la véritable connaissance des choses et sauver ce qui reste de notre monde, que leurs lèvres se retrousseront en un rictus moqueur : « Abstractions et chimères que tout cela, diront-ils dans un sourire grimaçant. Le Dieu du monde, c’est le plaisir!  Buvons et mangeons, car nous mourrons demain! »
Sur le penchant de notre ruine, devant la triste réalité de l’arène de mort dans laquelle nous nous débattons et où toutes les passions déchaînées s’y livrent une lutte sans merci, qui pourrait reprocher au sage de manquer de sobriété, s’il lui arrivait de qualifier pareille déchéance de ses semblables, par pareille sentence lapidaire : « De fils de roi, à gardeurs de pourceaux! »

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